Day 30 - Back to Jo'Burg

Ce matin, le soleil est au menu du petit-déjeuner. Heureusement car, la veille, nous n'avons pas pu admirer les montagnes qui étaient bien bouchées... Aujourd'hui, ce sera retour rapide à El Mirador avec la voiture du magnifique hôtel Champagne Sport Resort. 

Préparation de l'avion et décollage en 06 puisque la veille nous avons posé en 24. Une petite appréhension quand même car elle ne fait que 800 mètres et des arbres forment des obstacles...

Pas de vent. Tout se passe bien et nous survolons déjà les plus hautes cimes du KwaZulu-Natal. La plupart dépassent les 3'000 mètres pour monter jusqu'à 3'800 m quand même. Pas de neiges éternelles ici mais une longue crête qui forme presque un haut plateau tant les sommets sont plats sur toute la longueur. Étonnant. En volant le long des parois rocheuses, nous comprenons pourquoi on les nomme "la barrière de sagaies". Elles sont en effet constituées de fines roches effilées qui percent le ciel bleu velouté de nuages blancs. Magnifiques...

 

Nous restons prudents toutefois sur notre route. De l'autre côté, c'est le Lesotho. Un petit Royaume de montagnes pour lequel il faut impérativement demander des autorisations même pour un simple survol 😖

En passant, nous profitons de frôler le fameux trou à côté du Monk's Goal. Impressionnant 😳 Dire que des gens se lancent ici dans le vide en Wingsuit pour traverser ce trou de souris à 200 km. Il ne faut vraiment pas avoir froid aux yeux 😖

 
La météo dégagée que nous avions prévue pour rejoindre Prétoria ne se confirme malheureusement pas. On est probablement déjà un peu tard dans la journée. 


 

Sur ces plateaux perchés à 1'800 mètres d'altitude sur toute la distance qui nous sépare de notre destination, le soleil réchauffe probablement dès potrons minets l'atmosphère et les terres très humides des pluies de la veille. Cela crée des cumulus un peu partout avec une base assez régulière qui commence à 1'000 ft sol ce qui nous laisse une marge de manœuvre pour voler au-dessous. Heureusement 😇

Ce qui est pénible, c'est qu'au-dessous justement, une véritable brume s'installe qui nous rend la vue peu agréable, comme si on avait une légère buée sur les lunettes. 

 

Quand même un peu stressant même si, de temps en autres, nous apercevons des petites trouées de ciel bleu 😅

Ce qui est sûr, c'est que nous volons dans un environnement assez "space". Tout de même bien 30° Celsius et 90% d'humidité. Cest l'Afrique 😂😂😂

Aujourd'hui, le pilote a une bonne "tcatche". Ça arrange bien les choses 😁

Nos deux heures trente de vol dans cette purée passent comme un coup de vent....

...que nous retrouvons à l'approche de notre dernier aérodrome : Kitty Hawk. 

Selon les informations, nous aurons des gustings à 19 noeuds de vent de travers 😳 En plus, le site internet de l'aérodrome nous indique de fortes turbulences si nous posons en 01, par vent d'ouest. 😖 Rien pour nous rassurer...

Bon. Si nécessaire, on peut toujours se diriger vers l'aérodrome de Wonderboom où une piste est bien tournée pour faire face aux forts vents de l'ouest. Malheureusement, nous devrions alors ramener l'avion à Kitty Hawk le lendemain pour le parquer dans son hangar.

Finalement, un survol de la piste nous convaincra de la possibilité de poser. Aux dernières nouvelles, les gustings ont disparu.

L'atterrissage en 01 ou 02 (on ne sait pas très bien car le site Internet et Sky Demon donnent des informations différentes) n'est pas le meilleur du commandant de bord mais nous sommes au sol. 

Sains et sauf après un si long voyage. Et sans casse ni pépin. Un exploit en soi 😇

A peine avons-nous refuelé, nettoyé et rangé l'avion qu'un immense orage s'abat sur la région. Il durera jusqu'au soir avec pluies et éclairs à l'appui.

Encore une fois, un ange bien intentionné devait veiller sur nous...

Ce n'est pas sans verser quelques larmes que nous nous séparons de notre aigle de fer, si bienveillant avec nous. Il nous aura mené vers des aventures que nous ne pouvions imaginer.

Nous voilà arrivés à la fin de notre voyage. Pendant un mois, nous avons survolé 4 pays d'Afrique australe : le Zimbabwe, le Botswana, la Namibie et bien sûr l'Afrique du Sud.  Nous avons volé un total de 45 heures pour environ 4953 nm ou 9172 km. Vous pouvez retrouver la trace GPS ici :

https://drive.google.com/open?id=1mRe6ptx1MR6CID2d2aTiek7C0XEKBZxd&usp=sharing

Nous avons découvert des paysages magnifiques et des gens d'une très grande gentillesse.

Pour cela, nous avons pu bénéficier des services très professionnels de l'agence African Flying Adventures (www.africanflyingadventures.com/).

A chaque étape, tout était organisé à merveille. Des chauffeurs nous attendaient à la sortie de l'avion pour nous amener aux superbes lodges réservés au préalable.

L'agence a non seulement organisé des safaris à couper le souffle mais aussi pensé à plein de petits détails qui nous ont rendu la vie plus facile.

Notre avion, un Cessna C-182, nous a mené en toute sécurité dans des endroits pas toujours faciles d'accès. La météo ne nous a pas toujours aidé non-plus. Mais à chaque fois l'équipe de l'agence African Flying Adventures a trouvé des solutions rapides et adaptées à la situation.
 
Nous en profitons pour remercier toute l'équipe de l'agence African Flying Adventures pour tout ce qu'ils ont réalisé pour nous mettre à l'aise :

Sjoerd Jan pour son calme et ses nombreux coups de fil et messages qui nous ont aidé et rassuré.

Welmien, notre fée, qui a supporté nos doutes et apporté rapidement les solutions qu'il fallait d'un coup de baguette magique.

Johan pour la mise à disposition de cette belle machine si confortable et fiable, notre ZS-SOE, mais surtout pour nous avoir recueilli avec son épouse, le soir du premier jour et qui restera la seule fois où nous n'avons pas atteint la destination prévue pour cause d'orages.

Un grand merci donc à toute l'équipe d'African Flying Adventures pour nous avoir permis de vivre ces moments si intenses.

En venant en Afrique du Sud, nous souhaitions pouvoir pratiquer l'aviation qui est notre passion. Notre rêve s'est réalisé au-delà de nos espérances.



Nous espérons que ce blog et nos écrits / photos vous auront plu. Ce n'est pas toujours facile pour nous de proposer ce contenu au fur et à mesure du trajet, mais cela reste un plaisir d'entendre vos feedbacks et c'est un souvenir inoubliable pour nous.
 
Merci à toute l'équipe et spécialement Sjoerd, Welmien et Johan.

Grégory et Christian

Day 29 - Drakensberg

Durban c'est sympa. Mais le but c'est de voler. Aussi, nous repartons le lendemain pour retrouver notre C-182 après un bon déjeuner.

L'aérodrome est toujours aussi actif pas seulement pour du vol privé mais aussi beaucoup d'écolage, y compris hélico... La piste est vraiment cool. Elle est collée à une barrière de végétation haute de 3 mètres, elle-même collée à la plage.

Après avoir refuelé, le décollage se fait cette fois en 23. Alors que nous avions tout prévu pour traverser la ville, la tour nous envoie sur la route du bord de plage. Nous n'insistons pas. Ils n'ont manifestement pas envie de nous laisser traverser la ville. Ça me permet de voir la plage de mon côté. Pour une fois 😂

Un C-150 nous précède. Comme il se traîne, nous lui demandons de pouvoir le passer par la gauche. Il nous laisse place libre.

Après quelques Nm, nous bifurquons sur la droite et remontons vers le Nord-Ouest en se faufilant entre les nuages. 

Les terres deviennent dun vert brillant. Les fermes et cultures se succèdent. 

Soudain, le moteur fait des ratées sur 1-2 secondes. Un moment de frayeur. Nous regardons où poser si çà venait à continuer...

Sur le trajet, nous apercevons plusieurs petits aérodromes. Entre-temps, Grégory a enrichi la mixture. Peut-être que le mélange était trop fin...

Nous arrivons en terre peu connue. Quasiment aucune information sur l'aérodrome de El Mirador : piste en herbe de 800 mètres à 4'200 ft d'altitude..

Avant le départ, le propriétaire, à qui Grégory a téléphoné, nous avait indiqué que l'herbe venait d'être coupée et que ça devrait jouer pour notre genre d'avion...

Du ciel, ça paraît un peu juste. Une seule approche possible. Des arbres en finale. Pas le droit à l'erreur 😖

Le pilote procède à un survol et se prépare à une longue finale. On ne sait jamais... Finalement, ça n'aura pas été si difficile. En fait, elle ressemble beaucoup à LSGT sauf qu'elle se pratique en montée. L'altitude densité est quand même de 6'400 ft 😅

L'endroit nous surprend. Il est magnifique. En bord de piste, nous avons à disposition un joli petit restaurant, une brasserie, une boulangerie, une chocolaterie et une ferme modèle... Que demander de plus 😂


 

Nous en profitons pour croquer une morce en attendant le chauffeur de l'hôtel qui nous emmène au Drakensberg Sun Resort où nous passons une soirée cool sur des airs d'ABBA. Superbe 😇 Sauf que c'est notre dernière nuit avant de rendre notre cher Cessna 😥

Day 28 - Durban

Ce matin, le ciel se dégage rapidement pour devenir bleu azur. Il semble reprendre sa couleur d'origine mais la rivière reste d'un brun sale.

Nous comprenons mieux pourquoi les touristes viennent passer leurs vacances ici. Tout est si coloré que même la peau des vaches devient étincelante.

Après un copieux petit-déjeuner et une petite marche sur les rives, notre chauffeur nous emmène sur les routes complètement défoncées, direction le rocher où se trouve notre Cessna.

Il a bien passé la nuit, probablement grâce aux 200 rands que nous avons remis à un villageois, pour qu'il le surveille pendant la nuit. 😇 Un aigle particulier trône à ses côtés : le Cessna 321 d'une compagnie de Durban vient chercher deux clients. Les pilotes nous autorisent à jeter un coup d'oeil à l'intérieur très confortable.

Son envol se fera en 27 comme pour le nôtre, quelques instants plus tard. La piste est d'abord descendante ce qui nous permet de prendre de la vitesse puis de décoller au moment où elle remonte. L'impression est extraordinaire car, au moment où elle se termine, on se retrouve dans le vide, au-dessus d'un gouffre assez profond quand même. Tout simplement fabuleux 😎

Les paysages jusqu'à Durban sont splendides. Nous survolons plusieurs chutes d'eau toutes plus belles les unes que les autres.

L'arrivée à Durban se fait cependant sous un ciel légèrement nuageux.

L'aiguilleur du ciel nous indique que nous volons trop bas et nous demande de monter immédiatement à 1'500 pieds.

Plus tard au sol, Grégory passera 2 heures à en chercher la raison.

Il semble qu'il existe une "Regulation" propre à la Special Rules Area de Durban, avec des routes et altitudes qu'il faut maintenir. Aucune information toutefois à ce sujet sur Sky Demon. Pour savoir de quoi il s'agit, il faut aller chercher dans la partie "En Route" (ENR) de l'AIP. Celle qui concerne l'arrivée Sud de Durban date de 2011. Elle est devenue permanente sans être toutefois intégrée à la partie AD de l'AIP. Il se trouve donc parmi les 560 pages de l'AIP ENR qui porte sur toutes les routes à suivre en Afrique du Sud. Difficile d'autant plus qu'elles ne suivent aucune classification spécifique...

Elle n'a donc aucun lien avec l'approche de Virginia Airport et ne figure à aucun moment dans les informations propres à cet aérodrome. Kafkaïen 😡

Toujours est-il que nous posons en 05 après avoir pu survoler le sud-est de la ville à très basse altitude. Assez impressionnant tout de même 😅

La journée se terminera au guest house The Hamptons, dans l'une de ses chambres "de luxe" pour un retour mérité à la civilisation 😂😂😂