dimanche 23 février 2020
Day 27 - Port St Johns
Après une bonne nuit de repos, le petit petit-déjeuner se prend avant le lever de soleil. Les alentours sont encore nappés de brouillard que nous partons pour un petit tour du propriétaire.
La wildlife est aussi présente ici mais c'est surtout la visite du Clubhouse et de la villa Poplars qui nous surprendra.
Quelles magnifiques réalisations pour passer des vacances de rêve loin du monde civilisé... Un régal pour ceux qui peuvent se l'offrir 😅
Au retour, Robert est déjà là pour nous ramener à FAGR. Toujours aussi volubile, il nous apprend plein d'histoires sur sa vie et les gens de la région. Un livre ouvert 😂😂😂 Le voyage en est raccourci d'autant 😁
Payer la taxe et c'est parti. En principe, la météo devrait être bonne jusqu'à notre destination du jour : Port St Johns où nous avons réservé une hutte.
Sur la première partie du trajet, nous pouvons apprécier les paysages verdoyants du Karoo. La veille, Robert nous avait bien expliqué que c'est tout à fait exceptionnel. En principe, les terres devraient être d'un jaune désertique. Mais il a tellement plu ces derniers jours que l'herbe a poussée plus vite que son ombre. Les fermiers et le bétail sautent de joie 😂
Arrivés sur l'océan à Port Alfred, nous reprenons notre longue remontée, cette fois-ci vers le Nord-Est. L'idée est de se rapprocher le plus possible de Durban. Plus nous avançons, plus nous retrouvons ces nuages bas. Il faut donc recommencer à se faufiler entre vagues et plafond nuageux...
A l'approche de East London, nous devons prendre une décision importante. Pendant toute la partie côtière du vol, nous avons un vent de face de 30-35 kts, parfois plus. Ceci augmente notre consommation de "fuel" et Grégory, qui garde un oeil sur le fuel management, estime que ce sera trop limite.
Comme nous avons déjà demandé l'autorisation de traverser la CTR de East London, il nous faudrait donc demander une nouvelle clearance pour atterrir.
En deux minutes, nous nous décidons pour cette option. Sur le moment, nous n'en sommes pas très content. La tour de contrôle nous annonce en effet des gustings à 32 nœuds et un fort vent de face...
L'atterrissage est une prouesse d'équilibriste pour le pilote. Juste au moment de poser l'avion sur la piste en dur, runway 11, nous touchons avec la roue de gauche mais une bourrasque soulève l'aile droite... L'avion part dans tous les sens mais finalement on peut poser sans casse. On a eu chaud 😅 Heureusement que les Gustings étaient parfaitement de face, sans quoi nous aurions du faire un Go Around.
Il faut payer la taxe et le camion arrive pour refueler. Pendant ce temps, la force des bourrasques ne baisse pas, à tel point que notre avion danse sur le tarmac. On se demande si on pourra repartir mais il faut tenter le coup... En fait, le décollage sera une partie de plaisir en comparaison de l'atterro. Le vent de face est si fort que nous nous élevons plus vite que l'ascenseur Yokomaha (45 km/h) 😂 Une fois à 500 ft, le vol est déjà safe.
Sur la côte, la végétation devient exubérante, plus nous approchons de notre destination. Des verts splendides recouvrent les terres et les rivières déversent leur monceaux de sable brun dans l'océan.
Notre principal souci, c'est que l'aérodrome de St Johns se trouve à 1'200 ft sur une petite colline à l'intérieur des terres, près du village de Lisikisiki. Nous espérons que les nuages ne descendent pas jusqu'au sol.
Nous nous élevons donc à 1'700 ft pour nous rendre compte de la situation et quittons la côte vers l'aérodrome. Nous apercevons la colline en question.
Manifestement, la piste est suffisamment dégagée. L'approche est splendide. Comment est-ce qu'on peut décider un jour de construire une piste sur ce rocher. Incroyable...
Il ne faut vraiment pas se louper. Comme notre chauffeur a déjà parqué la voiture en bout de piste sur le piton rocheux, nous partons de l'idée qu'il a fait le ménage sur la piste et faisons un survol prudent. L'atterrissage en 09 se fera comme sur de la ouate. Quelles émotions 😅
Nous aurons tout de même encore besoin de 45 min de route pour atteindre notre hôtel d'un soir : le Umngazi qui est constitué de très jolies huttes confortables nichées à l'embouchure de la rivière menant à l'océan tout proche.
Une nouvelle journée d'aventures s'achève sans que nous ne réalisions vraiment qu'elles prendront bientôt fin ! Le temps file si vite...
Day 26 - Karoo
Déjà, c'est l'heure de rendre la voiture et de retrouver l'aérodrome de Stellenbosch, toujours aussi busy 😇
La journée sera particulièrement "space". Vu la météo, nous ne savons pas du tout si nous pourrons atteindre notre destination, Graaff-Reinet, au centre de l'immense région du Karoo.
Comme nous voulons absolument suivre la côte par le Sud, nous savons déjà qu'il nous faudra redoubler d'efforts pour jouer avec les nuages.
Au début, tout va bien. Le temps est au beau. Plus nous avançons, moins nous restons positifs... En plus, nous n'avions vraiment pas compté sur un si fort vent de face. Incroyable 😳
Notre C-182 se traîne à 85 kts GS alors que nos instruments de vol en montrent 125 kts... Même l'OQL, notre Piper Cub de Gruyères, irait plus vite... en conditions normales, il est vrai 😂
A peine passé le si peu célèbre Cap Agulhas, pourtant le point le plus au Sud du continent africain, que la Tour de Overberg Air Force Base nous demande si nous volons toujours réellement en VMC (Visual Meteorological Condition) 😅
Nous n'avons malheureusement pas vraiment le temps d'apprécier le passage de l'océan atlantique à l'océan indien... Mais c'est vraiment incroyable. Nous le survolons à 800 ft "sol" juste sous les nuages. Notre agence nous a pourtant dit que, plus loin, la météo devait s'améliorer 😳 Nous restons zen...
De temps à autres, nous trouvons une ouverture mais à chaque fois sans espoir. Nous savons que ces nuages sont scotchés aux chaînes de montagnes que nous devons absolument traverser pour monter vers le Nord.
L'espoir diminuant, nous préférons nous arrêter à Mossel Bay et voir venir. Si nécessaire, nous pourrons toujours dormir dans cette charmante petite ville. C'est là que Bartolomeu Dias jeta l'ancre en 1488 après avoir été le premier à passer le cap.
Nous profitons d'une trouée et posons en 10. Gens très sympa, mais l'aérodrome est balayé par des vents violents.
Au moins, nous pouvons reprendre nos esprits, boire un coca et refueler. Après une heure, nos appareils nous montrent qu'un peu plus loin, une longue bande dépourvue de nuages monte effectivement vers le Nord. Même les montagnes semblent libres d'accès.
Nous repartons donc de plus belle et demandons l'autorisation de traverser à 1'000 ft la CTR de George's Airport, pourtant bien occupée, ce qui nous est accordé.
Il nous faudra nous traîner à cette vitesse d'escargot jusqu'à Plettenberg pour enfin trouver LA FAILLE 😅
Avec soulagement, le ciel est ici bien plus clair. Un virage à gauche et nous discernons déjà les montagnes du Tsitsikammaberge.
Pour atteintre une région CAVOK, il nous faudra en traverser 4 de ces chaînes de montagnes dont aucune ne dépasse toutefois les 2'000 m.
A l'approche de Graaf-Reinet, les paysages prennent des couleurs extraordinaires. Le soleil est en effet sur la pente descendante.
C'est avec un grand OUF de soulagement, mais aussi un gros retard, que nous atterrissons sur la piste 04 de notre destination du jour après avoir suivi la route N9 comme point de repère.
Magnifique vol Grégory 👍 Il fallait bien être un champion pour faire ce long et difficile vol dans ces conditions. Il s'agit en en effet du deuxième plus long vol de notre périple : 4h34 au total. En comparaison, le trajet entre Skukuza et Masvingo nous avait pris 16 min de plus mais nous avions été obligé de faire l'aller-retour entre Polokwane et Petersbourg pour refueler et faire la douane, ceci sans difficultés aucune...
Toujours est-il que Robert, notre sympathique chauffeur qui nous attend devant le Bureau C, était au courant de notre retard de quelques 2 heures.
Pendant le voyage vers le Cottage de Gordonville (tout de même 1h30 de route cahoteuse), il nous raconte qu'il avait sa propre entreprise où il travaillait comme boucher. C'est sa profession nous dit-il : "animals killer" 😅
L'accueil dans ce petit coin de paradis est parfait. Comme nous sommes seuls, nous avons toute la maison pour nous. Le personnel est au petit soin.
La soirée se passe au coin de la cheminée avec le feu qui crépite. Les soirées sont fraiches ici. Le ciel est clair et nous en profitons pour admirer la voie lactée dépourvue de toute pollution lumineuse 😁
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